Examen de l’amendement 173 sur la liberté de choisir son moteur de recherche et navigateur internet

Lors de l’examen du projet de loi sur la protection des données personnelles, j’ai présenté l’amendement 173 visant à redonner à nos concitoyens une véritable liberté de choisir leurs services numériques, et en particulier leur moteur de recherche et leur navigateur internet.

Aujourd’hui, l’insertion de certaines clauses au sein des contrats de licence négociés entre les éditeurs de logiciel et les fabricants et distributeurs de smartphones conduit ces derniers à installer par défaut un certain nombre d’applications, alors même que l’utilisateur final n’a pas été consulté. C’est donc à lui de fournir l’effort s’il souhaite s’extraire des choix constructeurs, alors que les positions acquises sur le marché tendent à rendre la popularisation de services alternatifs plus difficile.

C’est pour mettre fin à cette distorsion concurrentielle que j’ai porté une mesure consistant à soumettre un panel d’offres à l’utilisateur dès l’allumage de son appareil. Chaque éditeur pourrait ainsi faire valoir les avantages de son navigateur ou de son moteur de recherche, et chacun de nos concitoyens devrait alors être en mesure de formuler un choix éclairé en fonction de ses préférences, par exemple en matière de collecte des données personnelles.

Je prends acte des arguments qui m’ont été présentés, notamment sur les implications juridiques et économiques encore incertaines de la mesure, et m’engage à redoubler d’efforts dans son expertise afin qu’elle puisse rapidement aboutir sous le format adéquat.

Il en va de la crédibilité de la France et de l’Europe dans la défense d’un numérique conforme aux valeurs de liberté et de souveraineté individuelles. Peut-être avons-nous eu raison trop tôt, au vu du travail qui reste à accomplir, mais nous n’aurons pas raison trop tard.

Commission d’enquête politique industrielle – Audition de Mme Claude Revel

Lors de l’audition de Mme Claude Revel, ancienne déléguée interministérielle à l’intelligence économique (D2IE) ce jeudi 8 février, je l’ai interrogée sur le chiffrement de bout en bout, ainsi que le rôle de l’ENISA et son articulation avec les agences nationales pour la défense et sécurité des systèmes d’information.

Une vidéo à retrouver ci-dessous

Débat sur LCP sur la protection des données personnelles jeudi 8 février à 19h30

Je vous donne rendez-vous demain soir à 19h30 sur @LCP pour un débat sur la protection des données personnelles et le projet de loi en discussion à l’Assemblée nationale. Je débattrai face à Tris Acatrinei (Projet Arcadie), Philippe Gosselin (député) et Gaspard Koenig (Génération Libre).

Discussion générale – Projet de loi sur la protection des données personnelles

J’ai clôturé le mardi 6 février la discussion générale préalable à l’examen en séance du projet de loi sur la protection des données personnelles.

J’ai rappelé que le RGPD constitue bien comme un avantage compétitif décisif pour l’Europe. Son extra-
territorialité protègera nos entreprises face à la concurrence internationale, en exigeant des
entreprises étrangères qu’elles adoptent les mêmes standards de protection, et constituera un
formidable outil de soft power au service d’une industrie numérique plus éthique et transparente.

Mon intervention dans l’hémicycle est à retrouver en ligne ci-dessus.

Éric Bothorel a rencontré les responsables syndicaux de la FDSEA 22 et des Jeunes Agriculteurs 22

COMMUNIQUÉ

Le 2 février 2018

Éric Bothorel a rencontré les responsables syndicaux de la FDSEA 22 et des Jeunes Agriculteurs 22

J’ai reçu ce soir les responsables syndicaux de la FDSEA 22 et des Jeunes Agriculteurs 22 à ma permanence de Lannion.

J’ai pris la pleine mesure des difficultés rencontrées par les agriculteurs de notre région, traduite notamment par les opérations coup de poing des agriculteurs devant les enseignes de grande distribution la semaine dernière. J’entends leur profonde colère s’agissant du non-respect de la charte d’engagement prise par certains acteurs de la grande distribution. Il est essentiel aujourd’hui de revoir le processus de construction du prix, dans un contexte où les consommateurs veulent davantage de qualité et de transparence. Cette montée en gamme doit se traduire par une meilleure répartition de la valeur en faveur des agriculteurs.

 

La majorité présidentielle et le gouvernement travaillent à changer le quotidien des agriculteurs. Le projet de loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable, en discussion en mars prochain, sera l’occasion d’inverser les mécanismes de construction du prix afin de rémunérer plus justement les agriculteurs. Le contrat et le prix seront proposés par le producteur à l’acheteur, afin de faire cesser des négociations souvent trop compliquées des producteurs. Les promotions sur les denrées alimentaires seront mieux encadrées et le seuil de revente à perte sera relevé de 10% pour les denrées alimentaires. Les producteurs sont aujourd’hui lésés face aux promotions abusives et destructrices de valeur pour la filière agroalimentaire.

 

Enfin, je rencontrerai plusieurs associations et fédérations du secteur agroalimentaire dans les prochaines semaines, en Bretagne et au Salon de l’Agriculture, afin de faire remonter du terrain des propositions et mesures concrètes dans le cadre du projet de loi agriculture en mars.