Le fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires va bénéficier à l’entreprise Œufs d’Armor dans le cadre du programme France relance.

Ce fonds d’accélération, ce sont environ 300 millions d’euros mobilisés par l’État et les régions au service de la région. En Bretagne, 33 projets sont lauréats de ce fonds dans le cadre de la deuxième vague. Ce sont donc 12,3 millions d’euros mobilisés par France relance. 76,6 millions d’euros d’investissements productifs à l’échelle de la région. 

Ils permettront aux entreprises concernées de diversifier leur activité, de moderniser leurs procédés de fabrication ainsi que de pérenniser leur présence en Bretagne avec la création de 709 emplois. Œuf d’Armor, basée à Rospez, pourra ainsi développer son activité et la pérenniser. Quand l’action nationale s’inscrit dans un développement territorial afin de préserver son industrie.

Le dossier de presse sur le fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires

22 nouveaux projets de relocalisation lauréats dans le secteur électronique

À l’occasion de son déplacement ce jour dans l’entreprise Axon Cable dans la Marne, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’Industrie, a annoncé les 17 premiers lauréats du dispositif « Chaleur Biomasse » ainsi que 16 nouveaux lauréats du dispositif « Efficacité Energétique » opérés par l’ADEME. Ces projets s’inscrivent dans les 1,2 milliards d’euros consacrés à la décarbonation de l’industrie du plan « France Relance ». Au total, et en incluant les 16 précédents projets annoncés le 17 décembre 2020, France Relance soutient d’ores et déjà 49 projets représentant 596 millions d’euros d’investissements dans la décarbonation de l’industrie française au travers d’un soutien public s’élevant à 224 millions d’euros. Ils permettront une réduction globale de 743 000 tonnes de CO2eq par an des émissions de l’industrie française.

 Agnès Pannier-Runacher a déclaré à cette occasion : « Grâce à France Relance, la décarbonation de l’industrie s’accélère, avec des projets concrets et ancrés dans les territoires qui vont permettre de réduire significativement les émissions de CO2 des sites les plus émetteurs de France. Aux côtés des filières industrielles françaises, nous relevons ainsi le défi climatique, tout en préservant les emplois et les sites de production. En améliorant significativement notre performance environnementale, nous donnons encore plus de crédit à notre stratégie de relocalisation et réconcilions écologie et économie ».

En Côtes-d’Armor, c’est l’entreprise Keopsys Industries basée à Lannion qui bénéficiera de ce plan de relance avec son projet « ARCOL ». Ce dernier vise à conduire une ligne pilote de fabrication de composants optoélectroniques. À terme, il permettra de réduire la dépendance de l’entreprise vis-à-vis des fournisseurs étrangers les plus critiques, tout en renforçant sa compétitivité. Ainsi, en centralisant et localisant ses moyens de productions, Keopsys réduit sa consommation de CO2 tout en consolidant sa position par moins d’interdépendance. Nous pouvons nous féliciter de l’engagement climatique des entreprises locales ainsi que leur volonté de s’affirmer en tant qu’entreprise le plus autonome possible.

Situation du groupe Nokia en France : les engagements renouvelés doivent être respectés à la lettre

J’ai tenu ce mercredi 15 novembre, devant la commission des affaires économiques, une communication sur la situation du groupe Nokia. Il s’agissait de restituer les conclusions des auditions que j’ai conduites, le 24 octobre dernier, pour interroger l’intersyndicale et la direction du groupe sur le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) annoncé début septembre.

 

Dans le passé, de nombreux plans sociaux ont fait l’objet d’un contrôle parlementaire, et la situation du groupe justifie de réactiver ce processus aujourd’hui, dès lors que les engagements pris au moment du rapprochement avec Alcatel-Lucent n’ont pas été tenus.

 

Dans ce contexte, le Gouvernement est intervenu avec une méthode de gouvernance respectueuses de toutes les parties : le plan social a été gelé et un comité de suivi des engagements, présidé par Benjamin Griveaux, a permis plusieurs avancées. Concernant l’emploi, Nokia a réitéré son objectif d’atteindre 4200 salariés au début de 2018 et confirmé celui de 2500 ingénieurs d’ici fin 2018, maintenu jusqu’en 2019. Sur les 500 emplois de R&D supplémentaires prévus, 330 embauches devraient être effectuées d’ici la fin de l’année.

 

En ce qui concerne les auditions que j’ai menées, l’intersyndicale a développé sa vision de l’avenir du groupe, avec l’arrivée très prochaine de la 5G et le plan FTHD. Ils reconnaissent qu’avec les engagements du groupe, la pérennité de l’activité située en France n’est plus en question, ce qui est une vraie victoire. Ils regrettent néanmoins que la stratégie du groupe soit de « brader » les fonctions support, qui seront largement délocalisées dans des pays d’Europe de l’Est, au seul bénéfice du développement de la R&D en France.

 

Le PGD de Nokia France a, quant à lui, rappelé que la France était le pays où les efforts d’innovation allaient se concentrer. Nokia va poursuivre ses investissements dans la 5G, qui devrait être généralisée dans les 2 ou 3 ans en France, ainsi que dans les objets connectés.

 

Je retire de ces deux auditions, ainsi que de la médiation gouvernementale, que la situation du groupe a pu être analysée dans un climat constructif, de dialogue et de respect. Cela a permis de trouver, en moins d’un mois, des solutions responsables.

 

Il faudra veiller à ce que les engagements renouvelés de Nokia soient, cette fois, respectés à la lettre. Je m’engage, et je sais pouvoir associer ma collègue Marie Pierre Rixain à cet engagement, à suivre de très près ce dossier, comme tous mes collègues soucieux du maintien d’un maximum d’emplois industriels sur notre territoire.

 

Eric Bothorel

Député des Côtes d’Armor