Lannion accueillera un service de la direction générale des finances publiques l’année prochaine

Ce mercredi 16 décembre, la ville de Lannion a été désignée pour faire partie des 66 communes qui accueilleront un service relocalisé de la direction générale des finances publiques au cours de l’année 2021.

Cette décision clôt un processus engagé depuis plus d’un an et s’inscrit dans l’engagement du Président de la République du 24 avril 2019 visant à rapprocher les administrations de nos concitoyens en renforçant les territoires ruraux et péri-urbains.

L’examen des dossiers des villes candidates, plus de 400, a été confié à un comité de sélection interministériel présidé par le ministre délégué chargé des Comptes publics, Olivier Dussopt. Le comité s’est notamment fondé sur des critères relatifs à la situation sociale et économique du territoire, son attractivité, la qualité des solutions immobilières proposées et les conditions d’accueil des agents des finances publiques.

C’est dans ce cadre que la ville de Lannion a su faire valoir ses atouts qui, ainsi confortés, lui permettront de renforcer son accueil de proximité, développer son offre de services publics et d’accueillir 35 à 45 nouveaux agents publics sur son territoire. Cette décision consacre notre commune trégoroise comme un lieu où il fait bon vivre et où la dynamique collective engagée [depuis 2017] au service de son attractivité est amenée à se poursuivre. 

La nature exacte des services que Lannion accueillera, leur dimensionnement ainsi que le calendrier détaillé des opérations seront communiqués prochainement par le ministère des Comptes publics.

Rapprocher les citoyens et les services publics est clé. Je me félicite de cette décision qui fera du bien au Trégor. J’y associe Joël Le Jeune, président de Lannion Trégor Communauté, et Paul Le Bihan, maire de Lannion, avec qui j’ai œuvré depuis des mois auprès du Gouvernement pour faire valoir la pertinence de la candidature de Lannion. Déconcentration, décentralisation, différenciation… sont des concepts souvent maniés de manière abstraite. Il y a la parole, et il y a les actes. Dans l’esprit de ce que le Président de la République avait annoncé en 2019, cette décision vient conforter que l’aménagement du territoire se conjugue aussi avec de la relocalisation d’emplois. Bienvenue aux futurs Trégorroises et Trégorrois ! »

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Communiqué – Finances locales à Paimpol : une mise au point nécessaire

Communiqué de presse

9 février 2018

Finances locales : une mise au point nécessaire

L’édition de Ouest France du 9 février 2018 revient sur les propos tenus par M. Jean-Yves de Chaisemartin, Maire de Paimpol, lors du débat d’orientation budgétaire qui a réuni les membres du conseil municipal.

Pour M. de Chaisemartin : « Nos moyens dépendent d’un acteur, l’Etat. Après dix ans de crise, de récession, la conjoncture change, le chômage baisse, la croissance repart… mais la baisse des dépenses publiques reste prévue. » S’en suit une phrase du quotidien insinuant que les difficultés financières de la commune trouveraient leur origine dans une baisse des dotations étatiques et certaines imprécisions autour de la compensation de la suppression de la taxe d’habitation.

Une mise au point est nécessaire, et quiconque aura sérieusement suivi les débats budgétaires de l’automne peut en attester. Pour ce faire, il suffit de se reporter aux orientations budgétaires prévues dans la mission « Relations avec les collectivités territoriales » du projet de loi de finances pour 2018.

Plusieurs éléments nuanceront un constat trop alarmiste. Ainsi :

  • La stabilité des concours financiers de l’Etat aux collectivités est garantie pour la première fois depuis 7 ans ; et la dotation globale de fonctionnement est stabilisée à +0,4% (contre une réduction de 25% entre 2012 et 2017) ;
  • Le soutien à l’investissement des communes est stabilisé à hauteur de 1,85 milliards d’euros, à travers la pérennisation de plusieurs fonds et dotations, et notamment de la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) et de la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR) ;
  • Des amendements LaREM ont permis une meilleure péréquation et une prise en compte des besoins des collectivités pouvant rencontrer des difficultés, comme les communes rurales, nouvelles ou nécessitant des rénovations urbaines importantes ;
  • La réforme de la taxe d’habitation, impôt socialement et territorialement injuste, sera compensée à l’euro près et donc sans impact sur les ressources des collectivités. L’ensemble des hypothèses de compensation sont actuellement étudiées par la mission conduite par M. Alain Richard, sénateur du Val d’Oise, qui rendra son rapport courant avril. Gardons-nous ici d’en tirer des conclusions hâtives.

En cette matière, comme dans toutes les autres, chacun gagnerait sans doute à se confronter à l’objectivité des faits afin d’agir en responsabilité au service d’un débat dépassionné.