PASS Culture

Lancé l’an dernier sous la forme d’une web-application, le pass Culture est une plateforme qui géolocalise les offres et services culturels. Dans les quatorze départements où l’expérimentation a été initiée, près de 60.000 jeunes adultes ont déjà activé leur compte. Dotés d’un crédit de 500 euros utilisables pendant 24 mois, les bénéficiaires ont utilisé leur pass pour réserver plus de 200.000 offres, qu’il s’agisse de livres, de places de concert, de festivals, cinémas ou spectacles vivants, de disques, stages et cours de pratiques artistiques, d’instruments de musique ou de services culturels numériques. Près de 2800 professionnels de la culture se sont inscrits sur la plateforme pour proposer ces offres très diversifiées.

Ce projet gouvernemental vise à renforcer et diversifier les pratiques culturelles des jeunes Français, et à apporter à l’ensemble des acteurs culturels du territoire un nouveau canal de communication.

L’année de ses 18 ans, jusqu’à la veille de ses 19 ans, chaque jeune résidant en France pourra demander l’octroi d’une enveloppe de 500€ à dépenser pendant 24 mois sur le pass, parmi un large choix de spectacles, visites, cours, livres, musique, services numériques…

Le pass Culture est construit par et pour les utilisateurs et doit être en mesure de s’adapter à l’ensemble des réalités territoriales.

Pour répondre au mieux aux problématiques spécifiques à chaque territoire, le pass Culture est mis en oeuvre par phases, qui doivent prouver la pertinence de l’outil et permettre de l’adapter à l’ensemble des réalités.

Les départements ouverts sont les suivants :

  • Ardennes (08)
  • Bas-Rhin (67)
  • Doubs (25)
  • Guyane (973)
  • Hérault (34)
  • Nièvre (58)
  • Saône-et-Loire (71)
  • Seine-Saint-Denis (93)
  • Val-de-Marne (94)
  • Vaucluse (84)
  • l’ensemble de la région Bretagne (Côtes d’Armor – 22, Finistère – 29, Ille-et-Vilaine – 35, Morbihan – 56)

Rende vous sur le site du PASS Culture pour activer votre compte :

RAPPORT D’INFORMATION sur la couverture mobile et numérique du territoire

Le 22 janvier, je déposais le rapport d’information sur l’état de la couverture mobile et numérique du territoire réalisé avec Laure de La Raudière à la commission des affaires économiques.

PREMIÈRE PARTIE : ÉTAT DES LIEUX

=> Le Plan France Très Haut Débit : une stratégie ambitieuse pour assurer le déploiement du très haut débit sur l’ensemble du territoire national

=> Des progrès incontestables sur le rythme de déploiement de la fibre en France mais des facteurs de risque persistants sur l’atteinte des objectifs fixés

=> Le succès du plan France très haut débit est possible à plusieurs conditions

=> Le New Deal Mobile: un accord historique visant à accélérer les déploiements mobiles 4G sur le territoire national

=>Un bilan mitigé : des progrès encore insuffisamment perceptibles sur le terrain

=> Lever les obstacles pour réussir le new deal mobile

=> La promesse de la 5G doit pour sa part encore se concrétiser

SECONDE PARTIE : LE MARCHÉ « ENTREPRISES » DES TÉLÉCOMMUNICATIONS FIXES

=> Définition du segment «entreprises» du marché des télécommunications fixes et mobiles

=> Les acteurs du marché « entreprises »

=> Les enjeux de la régulation du marché des télécommunications fixes

=> Le marché « entreprises » reste un marché essentiellement duopolistique au sein duquel certaines pratiques anticoncurentielles semblent perdurer

=> Les entreprises rencontrent encore des difficultés pour accéder au très haut débit via la fibre

=> La régulation du marché « entreprises » doit véritablement devenir une priorité pour les pouvoirs publics 

Extraits vidéo de l’intervention en Commission Economique :

crédit photo

Agir pour la langue bretonne, c’est le faire sérieusement et complètement !

Ober ‘vit Brezhoneg gant an doare efedus hag a-dro-vat !

La proposition parlementaire de loi N° 2548 relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion sera étudiée en séance le 13 février prochain dans la « niche parlementaire » du Groupe Liberté et Territoires auquel le député Paul Molac est rattaché. 

Elle a d’abord été étudiée hier en commission. Sur l’année parlementaire 2019-2020, 117 propositions parlementaires de loi ont été déposées à l’Assemblée nationale et seules deux ont été adoptées. Ce n’est donc pas une question de priorité qui serait donnée ou pas à la langue bretonne. Le Parlement vote et amende les lois, essentiellement proposées par l’Exécutif. C’est d’ailleurs dans ce cadre que nous avions amendé le projet de loi porté par le Ministre Blanquer pour faire avancer la question du versement du forfait scolaire pour les écoles d’enseignement bilingue en langue régionale.

Le député Molac, qui est expérimenté, sait les us et coutumes du fonctionnement parlementaire. Au travail de coproduction et de compromis, il continue de vouloir porter souvent seul ses propositions de loi. Il en a tout à fait le droit. Il conviendrait toutefois de faire l’analyse de la pertinence de cette approche et de ne pas partir du postulat qu’il aurait toujours raison seul. 

Pour autant, sur sa proposition, nous allons travailler avec les ministres concernés, nous. Notons là encore qu’une proposition de loi qui en neuf articles concerne quatre ministères, réunit toutes les conditions pour être très mal débattues. C’est le choix du député Molac.

Nous sommes assez convaincus que le travail préparatoire qui a été fait, tout particulièrement par Diwan, sur une première traduction législative des conséquences de l’inscription des langues régionales à l’article 75.1 de la Constitution, doit être soutenu. Ce le sera peut-être à travers cette proposition de loi ou dans un autre texte législatif. En la matière, seul le résultat compte pour nous.

Yannick Kerlogot et Gaël Le Bohec, tous deux députés membres de la Commissions Education et Culture, prendront des initiatives dans les prochaines semaines pour que les langues régionales soient bien un patrimoine immatériel à sauver et surtout à promouvoir. Cela nécessite un travail sérieux et conséquent que d’ouvrir un titre dans le Code du Patrimoine. Le gouvernement semble favorable, la majorité des députés aussi. Il faut donc un vrai travail législatif de coproduction avec des parlementaires, des juristes et surtout des acteurs associatifs et de l’enseignement des langues régionales et ultramarines.

Sur l’article de loi concernant le tilde et plus globalement les signes diacritiques, la Garde des Sceaux a annoncé cette semaine un projet de décret à soumettre au Conseil d’Etat. Cela nous semble plus abouti et sûr que les traductions législatives contenues dans la proposition Molac ou même dans l’amendement adopté au Sénat grâce à Michel Canevet.

Sur les articles concernant plus spécifiquement l’enseignement de la langue bretonne, nous sommes tout à fait convaincus que cela doit être fait en partenariat avec le ministère de l’Education nationale, pas forcément contre lui, voire dans une visée d’en faire l’empêcheur du développement de la langue bretonne. Cela mérite étude d’impact, arguments chiffrés et aussi sérieux législatif. En effet, modifier quelques articles de la loi Falloux, vieille de 170 ans, peut difficilement se faire par une proposition de loi spécifiquement bretonne, portée par quelques-uns. Nous y travaillerons en partenariat avec le réseau Diwan et les autres réseaux d’enseignement bilingue en langue régionale, dans les prochains mois.

Ainsi, la volonté de définir par la loi ce que serait de l’enseignement bilingue en langue régionale et ce qui n’en serait pas pourrait paradoxalement aboutir à l’effet inverse escompté. Seriez-vous ravis qu’une loi dise que l’enseignement bilingue ne puisse pas être immersif ? C’est pourtant le risque que fait courir cette proposition de loi.

Qu’adviendrait-il si le Parlement adoptait un article de loi disant que la parité horaire devrait être appliquée par trimestre, par exemple.

Il y a vingt ans l’intégration de Diwan dans le service public de l’éducation a échoué sur ce sujet. Et Paul Molac est prêt, seul, sans Diwan ou les calendretas, à faire courir ce risque ? Pas nous !

Enfin, nous ne vous laisserons pas penser que la Bretagne n’est pas notre priorité, même si nous sommes élus de la Nation. Et ne pas soutenir ou que partiellement la proposition de loi Molac ne signifie nullement un quelconque désintérêt. Nous avons à cœur d’avancer concrètement, sur des articles de loi bien écrits et dont on mesure toutes les conséquences. Nous sommes donc présents et très attentifs aux questions bretonnes en général et sur celles des langues en particulier et demeurons à votre entière disposition pour coproduire de réelles avancées législatives, loin de toute velléité de se servir de la langue pour exister.

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Démarchage téléphonique abusif : Proposition de loi adoptée à l’unanimité

Dans le cadre de la « niche parlementaire » UDI-Agir et indépendants, la proposition de loi visant à renforcer l’encadrement du démarchage téléphonique abusif et la lutte contre les appels frauduleux aux numéros surtaxés était inscrite à l’ordre du jour du jeudi 30 janvier 2020.

Grâce à la mobilisation des députés du groupe La République En Marche au cours des débats, le texte adopté en nouvelle lecture, à l’unanimité, comprend des mesures concrètes pour renforcer l’information des consommateurs et encadrer ces pratiques.

Voici les grands axes de cette proposition de loi :

Renforcement des sanctions

  • Sont visés les professionnels ne délivrant pas les informations prévues par la loi lors d’un appel de démarchage téléphonique, utilisant un numéro masqué ou ne respectant pas les obligations leur incombant relative à la liste d’opposition « Bloctel ».
  • Ils seront soumis à des sanctions, dont les montants sont multipliés par 25 : les amendes pourront ainsi s’élever jusqu’à 75 000 euros pour une personne physique et 375 000 euros pour une personne morale.

Contrôle et amélioration du dispositif « Bloctel »

  • L’inscription des consommateurs sera renouvelée tacitement.
  • La transparence sur son efficacité sera assurée avec la mise en open-data des données essentielles de son activité.
  • Un rapport annuel sera publié sur le site internet de la société délégataire.

Responsabilisation des professionnels du secteur

  • Le Gouvernement encadrera par décret les jours et horaires durant lesquels la prospection commerciale par voie téléphonique sera autorisée.
  • Les acteurs du secteur devront s’engager à respecter un code de bonnes pratiques déterminant les règles déontologiques applicables à leur activité.

Interdiction du démarchage pour les travaux de rénovation énergétique

  • Ces pratiques frauduleuses touchent principalement ce secteur, et entament la confiance des consommateurs dans les travaux d’amélioration de l’efficacité énergétique de leur logement.
  • Par ailleurs, la plupart des équipements et travaux concernés bénéficiant de financements ou de soutiens publics, il nous a semblé important d’inscrire cette interdiction dans la loi.

Lutte contre les numéros surtaxés

  • Les opérateurs téléphoniques sont inclus dans la lutter contre le démarchage téléphonique abusif.
  • Ils auront désormais des moyens d’actions pour bloquer les numéros frauduleux.

Opposition à la mise en place du dispositif « opt-in »

  • En revanche, les députés du Groupe se sont opposés à la mise en place du dispositif « opt-in » (déjà mis en oeuvre pour les SMS et mails), qui limiterait le démarchage aux personnes ayant expressément donné leur accord en signant leurs contrats téléphoniques.
  • Car cela reviendrait, in fine, à interdire le démarchage téléphonique. 

RETRAITES : UNE REFORME DE JUSTICE SOCIALE

Notre système de retraite a rempli sa mission pendant plus d’un demi-siècle en permettant d’améliorer considérablement le niveau de vie de nos aînés. Mais la démographie, l’éducation, les révolutions technologiques ont profondément changé le monde du travail et mettent aujourd’hui à l’épreuve notre système.

Transformer un système devenu illisible, injuste et inadapté :

❌ Le système actuel est injuste. Il est composé de 42 régimes, organisés par profession et par statut. Chaque régime ayant ses propres règles, les Français n’ont pas tous les mêmes droits lorsqu’ils partent à la retraite.

Exemple : aujourd’hui une femme salariée du privé a droit à 8 trimestres de bonus par enfant ; une femme fonctionnaire n’a droit qu’à seulement 2 trimestres.

❌ Le système actuel est illisible. Les Français sont affiliés en moyenne à 3 régimes de retraite. Préparer son départ à la retraite est devenu un parcours du combattant. Cette absence de perspectives crée de l’incertitude et de la défiance.

❌ Le système actuel est dépassé. Il n’est plus adapté à la réalité du monde du travail : le système n’est pas du tout adapté aux changements de métier. Il n’a pas résolu le défi de l’augmentation de l’espérance de vie : on vit de plus en plus vieux, le poids de la retraite sur les actifs s’accentue.

On comptait 2,8 actifs pour 1 retraité en 1990. Ce ratio s’élève à 1,7 aujourd’hui et sera de 1,3 en 2070.

Un système plus redistributif, qui protègera mieux les Français modestes :

  • La réforme opère une redistribution massive vers les retraités aux pensions les plus faibles, aux carrières peu ascendantes et aux carrières heurtées.
  • Les 25% de retraités les plus modestes sont les grands gagnants de la réforme : les pensions des retraités de la génération1980 augmentent de 30% par rapport au système actuel.
  • Une pension minimale à 85% du SMIC, pour une personne ayant travaillé toute sa vie, même à temps partiel si elles répondent aux conditions de la carrière complète ;
  • Une revalorisation dès 2022, avec une pension minimale garantie à 1000 € par mois, puis à 85% du SMIC en 2025 pour une carrière complète au SMIC.
  • Une contribution solidaire supplémentaire pour les hauts revenus (+120k€)
  • Une vraie équité entre les Français : 1 € cotisé vaudra toujours la même chose, que vous soyez salarié, indépendant, fonctionnaire ou parlementaire.
  • Un système plus adapté aux mobilités professionnelles : vous ne serez plus pénalisé parce que vous changez d’entreprise, de statut, etc.
  • Les régimes spéciaux sont supprimés.

Un seul et même système de retraite pour tous les Français, en remplacement des 42 régimes existants. Avec des règles identiques pour tous :

  • Une vraie équité entre les Français : 1 € cotisé vaudra toujours la même chose, que vous soyez salarié, indépendant, fonctionnaire ou parlementaire.
  • Un système plus adapté aux mobilités professionnelles : vous ne serez plus pénalisé parce que vous changez d’entreprise, de statut, etc.
  • Les régimes spéciaux sont supprimés.

Un régime plus juste envers les femmes
En moyenne les femmes ont aujourd’hui une pension inférieure de 42% à celle des hommes (30% en intégrant la réversion). Ce qui va changer :

  • La compensation à 100% des congés maternité
  • Des points accordés pour chaque enfant, et dès le 1er enfant (5% accordés par défaut à lamère + 2% pour les familles de 3 enfants et plus)
  • Un système de réversion garantissant 70% des revenus du couple dès 55 ans, pourprotéger les veuves et les veufs (sachant que 90% des bénéficiaires sont aujourd’hui des femmes)
  • De nouveaux droits pour les aidants, qui sont aujourd’hui majoritairement des femmes

Un système plus protecteur face aux nouvelles formes de précarité (temps partiel subi, carrières hachées, etc.) :

  • Suppression de l’âge d’annulation de la décote, qui contraint aujourd’hui les personnes à qui il manque des trimestres d’attendre 67 ans pour liquider leur retraite. Elles pourront partir jusqu’à 3 ans plus tôt. 20% des femmes sont concernées.
  • Des points acquis dès la 1ère heure travaillée, alors qu’aujourd’hui aucun droit n’est ouvert si on travaille moins de 150h/trimestre
  • Les trous de carrière compensés (maladie, chômage, invalidité, etc.)

Un système qui offre une grande liberté individuelle, en permettant à chacun de faire ses choix :

  • Les Français pourront continuer à partir 62 ans, comme aujourd’hui.
  • Un mécanisme incitatif pour encourager les Français à partir plus tard : la pension à taux plein seraobtenue à l’âge d’équilibre, qui sera fixé par le conseil d’administration du système universel, et évoluera à défaut en prenant en compte l’évolution de l’espérance de vie.

Un système en points, plus juste et plus clair :

  • Chaque jour travaillé permettra d’acquérir des points et d’améliorer sa pension ;
  • Chaque Français aura accès à son compte de points, et pourra savoir à tout moment où il en est de sa retraite future.
  • Un système plus lisible et plus transparent.
  • La valeur du point sera déterminée par les partenaires sociaux. A défaut les points seront revalorisés comme les salaires. Le projet de loi donne expressément la garantie que la valeur du point ne pourra pas baisser.