Cessation d’activité de l’aéroport de Lannion : notre capacité d’innovation nous permettra d’y faire face

Cessation d’activité de l’aéroport de Lannion : notre capacité d’innovation nous permettra d’y faire face

 

 

Je prends acte de la décision du syndicat mixte de l’aéroport de Lannion de déclarer sans suite la procédure de Délégation de Service Public (DSP) engagée pour l’exploitation de services aériens réguliers entre l’aéroport de Lannion – Côte de Granit Rose et celui de Paris-Orly conduisant à la cessation d’activité de l’aéroport de notre département à compter du 23 mars 2018.

La compagnie délégataire HOP ! Air France a mis le syndicat mixte dans une impasse : les délestages se sont multipliés depuis juillet 2017, entraînant une chute du taux de remplissage moyen de 61% à 28% entre septembre 2016 et 2017. Dans un contexte de dégradation du service assuré par HOP ! Air France, les prévisions d’activité ont été frappées par l’incertitude. La rentabilité économique exigée par les deux entreprises candidates à la DSP 2018 aurait induit une compensation financière bien trop élevée pour les collectivités locales. Cette décision était la seule issue pour les élus.

Le renforcement de l’environnement concurrentiel ferroviaire avec la ligne grande vitesse (LGV) Bretagne Pays de la Loire en juillet 2017 a fini de sceller le destin de l’aéroport de Lannion.

Aujourd’hui, je repense au combat mené par Corinne Erhel et Denis Mer pour la ligne Lannion-Paris. Cette liaison aérienne a servi notre territoire en permettant le développement de notre tissu économique. Je crois à notre capacité d’innovation pour faire face. Désormais, l’enjeu majeur pour la région Grand Ouest est d’améliorer l’accessibilité et les mobilités. Le projet de loi en cours de construction sera l’occasion de revoir les conditions d’émergence et de stabilité des grands projets de mobilité.