Situation du groupe Nokia en France : les engagements renouvelés doivent être respectés à la lettre

J’ai tenu ce mercredi 15 novembre, devant la commission des affaires économiques, une communication sur la situation du groupe Nokia. Il s’agissait de restituer les conclusions des auditions que j’ai conduites, le 24 octobre dernier, pour interroger l’intersyndicale et la direction du groupe sur le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) annoncé début septembre.

 

Dans le passé, de nombreux plans sociaux ont fait l’objet d’un contrôle parlementaire, et la situation du groupe justifie de réactiver ce processus aujourd’hui, dès lors que les engagements pris au moment du rapprochement avec Alcatel-Lucent n’ont pas été tenus.

 

Dans ce contexte, le Gouvernement est intervenu avec une méthode de gouvernance respectueuses de toutes les parties : le plan social a été gelé et un comité de suivi des engagements, présidé par Benjamin Griveaux, a permis plusieurs avancées. Concernant l’emploi, Nokia a réitéré son objectif d’atteindre 4200 salariés au début de 2018 et confirmé celui de 2500 ingénieurs d’ici fin 2018, maintenu jusqu’en 2019. Sur les 500 emplois de R&D supplémentaires prévus, 330 embauches devraient être effectuées d’ici la fin de l’année.

 

En ce qui concerne les auditions que j’ai menées, l’intersyndicale a développé sa vision de l’avenir du groupe, avec l’arrivée très prochaine de la 5G et le plan FTHD. Ils reconnaissent qu’avec les engagements du groupe, la pérennité de l’activité située en France n’est plus en question, ce qui est une vraie victoire. Ils regrettent néanmoins que la stratégie du groupe soit de « brader » les fonctions support, qui seront largement délocalisées dans des pays d’Europe de l’Est, au seul bénéfice du développement de la R&D en France.

 

Le PGD de Nokia France a, quant à lui, rappelé que la France était le pays où les efforts d’innovation allaient se concentrer. Nokia va poursuivre ses investissements dans la 5G, qui devrait être généralisée dans les 2 ou 3 ans en France, ainsi que dans les objets connectés.

 

Je retire de ces deux auditions, ainsi que de la médiation gouvernementale, que la situation du groupe a pu être analysée dans un climat constructif, de dialogue et de respect. Cela a permis de trouver, en moins d’un mois, des solutions responsables.

 

Il faudra veiller à ce que les engagements renouvelés de Nokia soient, cette fois, respectés à la lettre. Je m’engage, et je sais pouvoir associer ma collègue Marie Pierre Rixain à cet engagement, à suivre de très près ce dossier, comme tous mes collègues soucieux du maintien d’un maximum d’emplois industriels sur notre territoire.

 

Eric Bothorel

Député des Côtes d’Armor

Rencontre avec Mounir Mahjoubi, Secrétaire d’État chargé du Numérique

J’étais reçu ce mardi 14 novembre par Mounir Mahjoubi, Secrétaire d’État chargé du Numérique.

Ce rendez-vous fut l’occasion de faire un tour d’horizons des enjeux du numérique, à quelques semaines de la publication du rapport d’information sur le marché unique du numérique.

Budget 2018 : Maintien du régime des exonérations de cotisations sociales des entreprises de transports et de services maritimes françaises

Je salue la décision du Premier ministre et du Gouvernement d’avoir engagé la suppression de l’article 53 du projet de loi de finances 2018, et d’avoir ainsi conservé l’exonération de cotisations sociales dont bénéficient les entreprises françaises de transport et de services maritimes.

 

Dans un contexte économique particulièrement tendu pour la filière, ce dispositif est indispensable au maintien de la compétitivité de nos entreprises face à leurs concurrents étrangers, y compris au sein de l’Union européenne. Il est également essentiel au maintien et au développement de l’emploi maritime français, aujourd’hui menacé par les difficultés rencontrées par les secteurs de l’offshore, la pose de câbles sous-marins ou du transport de produits énergétiques.

 

Le rapport parlementaire d’Arnaud Leroy soulignait dès 2013 le défaut de compétitivité du pavillon français, 40 % plus cher que le pavillon danois et 20 % plus cher que le pavillon britannique. C’est ce constat qui a rendu évidente la nécessité d’étendre le dispositif d’exonération de cotisations au profit de l’ensemble des armateurs français, par la loi du 20 juin 2016 sur l’économie bleue.

 

Nos entreprises ont besoin de stabilité fiscale et réglementaire pour envisager sereinement la conquête de nouveaux marchés à l’international.

 

A quelques jours des Assises de l’économie de la mer, la France affiche un soutien fort au pavillon français en maintenant une disposition qui a fait ses preuves et préserve toute son excellence.

 

Eric Bothorel

Député des Côtes d’Armor

Débat LCP sur l’évasion fiscale et le nucléaire face à Robin Reda (LR)

J’étais l’invité le 8 novembre de l’émission Questions d’actualité, la séance continue sur LCP, face au député LR Robin REDA, pour réagir sur deux thèmes d’actualité :

  • Paradise papers et la lutte contre l’évasion fiscale
  • Le défi de la réduction de la part du nucléaire en France

Lettre ouverte au conseil municipal de Kerbors

« Le 26 octobre 2017, le conseil municipal de Kerbors m’a adressé une lettre ouverte par laquelle il entend dresser un bilan critique de mon action en faveur du CH de Paimpol.
Disons-le d’emblée, il est regrettable que cette démarche ne s’inscrive non pas dans une attention rigoureuse portée aux faits, mais se contente de véhiculer de fausses allégations qui confinent à la démagogie.
Dans sa lettre, le conseil municipal avance notamment qu’il serait toujours question de supprimer un poste de médecin urgentiste, ce qui réduirait à néant les efforts fournis précédemment afin que le plan d’économies visant l’hôpital ne se traduise pas négativement sur la masse salariale.
Or, rien n’est plus faux, et une vérification élémentaire de l’information, que le conseil municipal aurait été bien avisé de faire, suffit à le prouver. En l’espèce le service des urgences de Paimpol n’est concerné par aucune suppression de poste et l’ironie veut d’ailleurs que, à l’inverse, des postes pour les urgences ont été ouverts de longue date pour subvenir aux besoins (env 2,5 ETP).
Certes, les postes demeurent non pourvus, et ce pour des raisons exogènes, mais des appels à candidature ont lieu tous les six mois et quiconque soucieux de rigueur intellectuelle pourra s’en assurer auprès des services administratifs de l’hôpital.
Ne nous voilons pas la face, les problématiques du recrutement et de l’attractivité des hôpitaux sont réelles, et il convient de les adresser avec la plus grande détermination. En revanche, ni la dramatisation excessive ni les exercices de communication infondée ne servent cette cause.
Il serait opportun que le conseil municipal de Kerbors garde ces éléments à l’esprit la prochaine fois qu’il souhaitera se saisir de la question. C’est pourquoi j’entends que la présente déclaration soit jointe lors de la prochaine réunion de son conseil municipal. »
Eric Bothorel
Député