Lors du Forum de la Paix à Paris, Emmanuel Macron a dénoncé la dépendance aux réseaux sociaux comme source d’information, estimant qu’ils déforment le rapport à la vérité en cherchant avant tout à capter l’attention pour vendre de la publicité. Il a alerté sur les ingérences étrangères, qui utilisent ces plateformes pour déstabiliser les démocraties européennes. Pour y faire face, il appelle à un agenda européen renforcé de protection et de régulation, afin de reprendre le contrôle démocratique de l’espace numérique, tout en préservant une innovation tournée vers l’intérêt public et non vers la manipulation.
Cette nouvelle initiative est bienvenue.
De mon point de vue, elle doit se nourrir des travaux précédents, comme ceux, pertinents, précis, des états généraux de l’information :

Exemple : « Redistribuer, par l’impôt, une partie de la richesse qui s’est déplacée vers les plateformes numériques, au profit des producteurs d’information. » Ce pourrait être un bel objet du PLF 2026.

Mais plus globalement, le diagnostic est posé, les solutions existent, elles n’attendent qu’à être soutenues et déployées .
1️⃣ Faire de l’information un bien commun.
L’information fiable, pluraliste et indépendante est un bien public.
> Objectif : garantir un droit effectif à l’information pour tous les citoyens.
2️⃣ Éduquer massivement à l’esprit critique et aux médias.
Créer un grand plan d’éducation à l’information dès le collège, jusqu’à la formation continue.
> Former à vérifier, douter, comprendre les sources.
3️⃣ Protéger les journalistes et leurs sources.
Renforcer les garanties face aux pressions, aux procédures-bâillons et aux ingérences.
> Sans liberté d’enquêter, pas de démocratie.
4️⃣ Rééquilibrer le rapport de force avec les plateformes.
Faire contribuer les géants du numérique (publicité, données) au financement du journalisme.
> Redistribuer une part des revenus captés par Google, Meta, TikTok, etc.
5️⃣ Créer un “pluralisme des algorithmes”.
Encadrer la visibilité des contenus : pas d’IA opaque pour décider de ce que nous lisons.
> Transparence et diversité dans les recommandations.
6️⃣ Lutter contre les déserts informationnels.
Soutenir les médias locaux et associatifs, y compris numériques.
> Aucun territoire, aucune génération ne doit être laissée sans accès à l’information.
7️⃣ Labelliser les “influenceurs d’information”.
Une certification volontaire pour les créateurs de contenu qui informent sérieusement.
> Favoriser la transparence, la fiabilité et la traçabilité des sources.
8️⃣ Créer un observatoire indépendant de l’information.
Un organe public pour mesurer la qualité, la diversité et la concentration médiatique.
> Objectiver le débat sur la confiance et le pluralisme.
9️⃣ Inscrire le droit à l’information dans les traités européens.
L’information, pilier démocratique, devrait être reconnue au même titre que l’éducation ou la santé.
> Une vision européenne du droit à informer et à être informé.
🔟 Faire de l’innovation éditoriale et technologique une priorité.
Soutenir les médias qui expérimentent : IA responsable, journalisme de solutions, nouveaux formats.
> Réconcilier innovation et éthique de l’information.
🗞️ Pour lire l’article Le Parisien : « On a fait n’importe quoi » : Emmanuel Macron fustige l’usage des réseaux sociaux comme source d’information.


















