Mesures phares du projet de loi Anti-Gaspillage

Interdiction de destruction des invendus non-alimentaires :

Nous luttons contre le gaspillage en interdisant la destruction des invendus non- alimentaires, comme les produits d’hygiène et le textile, qui devront être recyclés ou donnés, à partir de 2022.

Cette mesure clé du projet de loi, votée à l’unanimité, est un signal fort envoyé aux professionnels, y compris aux plateformes comme Amazon.

Pour les produits d’hygiène de 1ère nécessité (savon, dentifrice, protections hygiéniques, etc…), le don aux associations et aux autres structures de l’économie solidaire sera même obligatoire et le recyclage interdit.

Cette interdiction entrera en vigueur au plus tard en 2022 pour les produits relevant de filières pollueurs-payeurs existantes (filières REP) et en 2024 pour tous les autres produits.

Création d’un indice de réparabilité :

Nous introduisons un indice de réparabilité des produits électriques et électroniques, harmonisé et reconnaissable par tous, obligatoire dès 2021. Cet indice vise à réduire la production de déchets et allonger la durée de vie des produits.

Elle vise à permettre aux consommateurs de faire des choix plus éclairés au moment de l’achat, en sachant si le produit est facilement réparable ou non.

Des critères liés à la « démontabilité » du produit, au rapport entre le prix de la pièce détachée la plus chère et le prix du produit ou encore la disponibilité de la documentation technique, seront introduits dans cet indice. Des critères de fiabilité et de robustesse seront introduits en janvier 2024.

Extension du principe « pollueur/payeur » :

Nous créons de nouvelles filières « pollueur-payeur », notamment pour l’industrie du tabac et le bâtiment, à partir de 2022, qui génèreront des économies importantes pour les collectivités.

Le principe de ces filières REP (« à responsabilité élargie du producteur ») consiste à exiger des professionnels de contribuer financièrement à la gestion et au recyclage des déchets liés à leurs produits.

D’autres secteurs comme les jouets, les articles de sports et de loisirs, de bricolage et de jardinage sont concernés par cette mesure en 2022, ou les lingettes pré-imbibées pour usages corporels et domestiques en 2024.

Nous adoptons un dispositif de compromis sur la consigne plastique : 

L’amendement du Gouvernement à l’article 8 bis laisse aux collectivités un délai jusqu’en 2023 avant l’éventuelle mise en place de la consigne des bouteilles en plastique

Autres mesures significatives :

  • Fin des emballages à usage unique dans les fast-food en 2023
  • Logo unique obligatoire et consignes de tri sur les emballages
  • Interdiction des tickets de caisses en 2022 pour les petites transactions
  • Renforcement des pouvoirs des élus locaux contre les dépôts sauvages

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Concilier préservation de l’environnement et compétitivité de notre filière pêche

Concilier préservation de l’environnement et compétitivité de notre filière pêche grâce à une application pragmatique du principe de responsabilité élargie du producteur (REP)

Ce mercredi 18 décembre 2019, les députés ont adopté mon amendement n°1407 au projet de loi « Economie circulaire », qui vise à répondre à une demande des pêcheurs français : reporter au 1er janvier 2025 la date d’entrée en vigueur des obligations relatives au principe de responsabilité élargie du producteur (REP) pour les engins de pêche contenant du plastique.

Dans le cadre de la lutte contre le gaspillage, la réduction du volume de déchets non valorisés et de l’incidence négative des produits en plastique sur l’environnement doit être notre priorité. C’est ce qui nous a conduit à renforcer le principe responsabilité élargie du producteur en l’étendant à plusieurs filières, dont la filière pêche, conformément au droit européen en vigueur.

Si les pêcheurs français sont pleinement engagés pour déployer une filière volontaire de collecte des engins de pêche usagés, il est nécessaire que ces initiatives soient en mesure de se conformer à la réglementation à venir et bénéficient, à ce titre, d’un accompagnement des pouvoirs publics. Il s’agit là d’une garantie indispensable à la mise en place d’un système efficace, soucieux de rentabiliser les investissements déjà engagés par les professionnels.

C’est bien tout l’objet du délai supplémentaire que nous accordons, lequel est d’ailleurs pleinement conforme à la directive européenne que nous transposons. La filière pêche disposera ainsi du temps nécessaire pour développer un système de gestion durable des engins de pêche usagés, qui prenne en compte les réalités du terrain et soit à la hauteur de nos ambitions environnementales.

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Ma santé 2022 : Investir pour l’hôpital

Plan hôpital proposé par notre majorité : une réponse d’ampleur inédite pour restaurer l’attractivité de l’hôpital, donner aux hôpitaux les moyens d’investir et déverrouiller les fonctionnements

Ce mercredi 20 novembre, le Gouvernement a présenté de nouvelles mesures d’ampleur dans la lignée du Plan Ma Santé 2022 pour accompagner la transformation de l’hôpital et améliorer les conditions de travail des soignants. Les députés La République En Marche ! traduiront concrètement ces annonces dans le Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020.

C’est un geste fort les 3 hôpitaux de la circonscription et son personnel, ceux de Paimpol, de Tréguier et de Lannion-Trestel. Ce plan d’urgence et de soutien à l’hôpital public repose sur trois objectifs forts : restaurer l’attractivité de l’hôpital, déverrouiller le fonctionnement des hôpitaux et dégager des moyens supplémentaires afin d’aider à la transformation de l’hôpital.  

Accroître l’attractivité des carrières et valoriser le travail des soignants

Dans le prolongement de ma Santé 2022, le personnel soignant sera mieux intégré à la gouvernance des hôpitaux et le management de proximité sera renforcé et valorisé. Pour relancer l’attractivité des métiers de l’hôpital, les métiers dits « en tension » seront revalorisés en donnant des leviers managériaux aux équipes. La prime d’engagement sera revalorisée pour offrir aux métiers qui connaissent les plus grandes tensions de recrutement de nouveaux leviers d’attractivité.

Les hôpitaux disposeront également d’une enveloppe leur permettant de verser une prime annuelle pour récompenser l’engagement et l’investissement des soignants soit une moyenne de 300€ supplémentaires par an pour 600 000 soignants.

Aussi, les aides-soignants qui exercent auprès de personnes âgées pourront bénéficier dès 2020 d’une prime de 100€ nets mensuels.

Un changement de cap inédit pour l’investissement

La majorité augmente le budget de l’assurance-maladie de 1,5 milliard d’euros sur les trois prochaines années pour le secteur hospitalier, dont 300 millions d’euros dès 2020 et entérinera cette trajectoire dans le PLFSS 2020. Le Premier ministre a ainsi garanti que les tarifs hospitaliers ne baisseront pas jusqu’en 2022. C’est un changement de cap historique par rapport à la décennie précédente.

Le Premier ministre a annoncé 150 millions d’euros par an pour les trois prochaines années au soutien à l’investissement courant, notamment pour l’achat de petits matériels ou l’accomplissement de travaux de rénovation légère.

Un tiers de la dette des hôpitaux reprise sur trois ans

Dès 2020, pour permettre aux hôpitaux de réduire leur déficit et de retrouver rapidement les moyens d’investir, un programme massif de reprise de dettes de 10 milliards d’euros sera lancé sur 3 ans, soit plus de 3,3 milliards d’euros par an pour restaurer l’équilibre financier des établissements (la dette actuelle s’élève à 30 milliards d’euros).

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RETOUR SUR LES MESURES EN FAVEUR DE L’AGRICULTURE

EGAlim : Loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable :

  • L’inversion de la construction du prix payé aux agriculteurs en prenant en compte les coûts de production. L’article prévoit notamment que la proposition de contrat ou d’accord-cadre émane des agriculteurs ou des organisations de producteurs, établis en fonctions d’indicateurs de coûts de production. Les organisations interprofessionnelles élaboreront et diffuseront les indicateurs, et pourront s’appuyer dans cette démarche sur l’Observatoire de la Formation des prix et des marges et France Agri Mer. 
  • L’accroissement des missions du médiateur des relations commerciales agricoles, qui pourra dorénavant obtenir des parties la communication de toute document nécessaire à la médiation et disposera de la faculté de s’autosaisir. Le médiateur pourra rendre publiques ses conclusions et recommandations, et aura la faculté de saisir le Ministre chargé de l’économie de toute clause des contrats ou accords-cadres qu’il estime illicites, afin que le Ministre puisse introduire une action devant la juridiction civile ou commerciale. Par ailleurs, est mise en place une procédure de saisine du juge en la forme des référés par une des parties au contrat, en cas d’échec de la médiation.
  • Le rôle de l’OFPM dans le cadre de la définition des indicateurs de coûts de production : il pourra être saisi par l’un de ses membres, par le médiateur, ou par une organisation interprofessionnelle afin de donner un avis sur des indicateurs de coûts de production ou des indicateurs de prix.
  • Le renforcement des sanctions du défaut de publication des comptes, en supprimant l’intervention de l’OFPM et en confiant directement au président du tribunal de commerce la mission d’adresser une injonction aux sociétés, plafonnée à 2% du chiffre d’affaires journalier moyen réalisé en France par la société.
  • L’introduction d’une expérimentation pour deux ans, du relèvement de 10% du seuil de revente à perte et de l’encadrement en valeur et en volume des promotions pratiquées sur les denrées alimentaires. L’ordonnance doit être publiée d’ici la fin de l’année.

Loi relative à la croissance et la transformation des entreprises (PACTE) :

  • La déclaration obligatoire du conjoint salarié : les chefs d’entreprises, boulangers, agriculteurs seront obligés de déclarer officiellement l’activité de leur conjoint. La mesure permettra à des personnes ayant travaillé aux côtés de leur compagnon ou compagne toute leur vie, d’être protégés après un divorce, un accident de vie ou un décès.
  • La création d’un système électronique de circulation des titres de propriété pour l’échange de denrées agricoles sous-jacents d’un contrat à terme, afin d’adapter le cadre juridique français à celui des autres pays européens ;
  • La création d’un guichet unique électronique pour simplifier les démarches, qui bénéficiera notamment aux agriculteurs.

Loi de finances pour 2019 (PLF) :

  • La suppression de cinq taxes agricoles à faible rendement : la taxe « farine », la taxe due par les exploitants agricoles producteurs de céréales, la taxe sur les bois et plants de vigne, la taxe sur les produits de la pêche maritime et la taxe sur l’ajout de sucre à la vendange ;
  • Le remplacement les dispositifs existants de déduction pour aléas (DPA) et de déduction pour investissement (DPI) par un dispositif unique d’épargne de précaution, afin de mettre à la disposition des exploitants agricoles un outil de prévention et de gestion des risques efficace et facilement mobilisable. Les exploitants auront la possibilité de déduire annuellement de leur résultat imposable une somme donnant lieu à la constitution d’une épargne sur un compte bancaire ou sous forme de stock. Ils pourront reprendre cette somme à tout moment et sans condition pendant une période de dix ans et cette épargne de précaution pourra également être faite en stocks ;
  • L’étalement sur cinq ans du montant de l’impôt sur le revenu afférant aux sommes obligatoires rapportées au résultat de l’exploitation, lorsqu’un exploitant agricole assujetti à l’impôt sur le revenu opte pour le régime des sociétés de capitaux et donc l’impôt sur les sociétés. 
  • La suppression de la limité déductible fixée à 17 500 euros pour le salaire du conjoint de l’exploitant non adhérent à un centre ou une association agrées. 
  • Les plafonds des recettes commerciales accessoires à une activité agricole seront appréciés au niveau du groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) sans tenir compte des recettes réalisées hors du GAEC par les associés.
  • L’atténuation de la dégressivité de l’abattement jeunes agriculteurs en maintenant l’intégralité de l’abattement de 50% pour la fraction du bénéfice qui n’excède pas le montant net de trois SMIC. Les jeunes agriculteurs dont le bénéfice est inférieur ou égal à trois SMIC bénéficieront pendant les 5 premières années d’exploitation d’un abattement de 75% de leur bénéfice, cet abattement étant porté à 100% pour l’exercice d’octroi de la dotation d’installation aux jeunes agriculteurs.
  • La facilitation de la transmission des exploitations à travers le triplement du plafond d’exonération des transmissions de baux ruraux à long terme ou parts de groupements fonciers de 101 897 euros à 300 000 euros ;
  • Le maintien du tarif réduit de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques applicable au gazole non-routier.

Loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 (PLFSS) :

  • La mise en place d’une exonération totale des cotisations jusqu’à 1,2 SMIC et de façon dégressive jusqu’à 1,6 SMIC au titre des années 2019 et 2020 pour pallier la suppression du dispositif TO-DE ;
  • La transformation du CICE en allégement de charges pérennes de 6 points jusqu’à 2,5 SMIC au 1er janvier 2019, et de 4 points pour les bas salaires à partir du 1er octobre 2019, à l’exception du secteur agricole qui bénéficiera de cet avantage dès le 1er janvier 2019. Les agriculteurs bénéficieront ainsi des 10 points d’allégements généraux dès le 1er janvier 2019.
  • La mise en place d’un congé maternité à partir de 2019 pour les travailleuses indépendantes, chefs d’entreprises et agricultrices.

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Loi Bioéthique

3 raisons pour lesquelles j’ai suivi les recommandations de la ministre de la justice pour l’annulation de l’amendement Touraine.

 Le sujet est plus sérieux que le camp des méchants contre celui des gentils. Chacun a pu être réceptif à bien des arguments. Ceux de la ministre me semblent solides pour peu qu’on les lise :

Extrait de l’intervention de Nicole Belloubet :

– Les dispositions adoptées ne règlent qu’une partie des situations, ce système est donc « injuste » pour les enfants dont la filiation n’a pas été établie par un jugement, soit parce que l’état n’a rien prévu, soit parce que l’État qui accepte la GPA a prévu un autre système d’attribution d’affiliation que celui d’un jugement. Le dispositif tel qu’il est proposé n’est donc pas complet, il introduit une différence entre les enfants.

– Ces dispositions ouvrent une voie de détournement de la procédure d’adoption : dans l’amendement du député Touraine : « la régularité internationale des jugements » telle est précisément ma préoccupation. Nous avons signé des accords internationaux en matière d’adoption dont le principal objectif est « la protection des enfants » : la convention de La Haye 1993 que nous avons ratifiée, qui permet d’éviter les trafics d’enfants. Ces conventions internationales garantissent l’effectivité des contrôles et des vérifications qui sont opérés par les autorités centrales du pays de l’adoptant et de l’adopté. Ce qui fonde la nécessité d’un tel contrôle, celui du juge français dans la procédure d’adoption, c’est l’intérêt de l’enfant. Cela permet au juge de contrôler tant la rupture du lien entre l’enfant et la mère biologique que l’établissement du lien avec la famille qui veut l’accueillir. L’amendement Touraine interdit tout type de contrôle autre qu’un contrôle simplement formel sur le jugement étranger. Du coup risque de jugements de complaisance qui seraient directement intégrés dans le droit français.

– Ces dispositions introduisent une contradiction avec nos principes éthiques et judiciaires qui interdisent la GPA. Les dispositions adoptées autorisent la reconnaissance de plein droit d’une filiation d’un enfant né de GPA dès lors que cette filiation aurait fait l’objet d’un encadrement juridique supposé être acceptable c’est-à-dire un encadrement garanti par un jugement. On voit là le glissement qui pourrait s’opérer et qui nous placerait en contradiction avec nos principes éthiques. Au fond en commençant à distinguer dans la loi entre une GPA qui serait considérée comme acceptable parce qu’elle découlerait d’un jugement et une autre qui ne découlant pas d’un jugement le serait moins, on voit là les risques qui ouvrent une brèche dans la prohibition de la GPA que nous avons.

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